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Aux fils du temps...
Aux fils du temps...
  • Des pensées futiles, délirantes ou grinçantes, des moments drôles (ou pas, parce que "así es la vida" ! ) pour pouvoir remonter les fils du temps quand je serai -encore- plus vieille et/ou au cas où ma vie commencerait à rimer dangereusement avec ennui.
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Aux fils du temps...
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7 mars 2012

Le par(TAG)E

 

Faute de temps, je vais fragmenter la suite de mes réponses à ce fameux tag qui s’avère finalement bien pratique lorsque l’on dispose de peu de temps pour écrire.

Pendant des années, j’ai vu ma mère passer des heures dans sa cuisine, à cuisiner des plats qui feraient plaisir aux uns et aux autres, à expérimenter pour surprendre nos papilles déjà exigeantes tant elle nous avait très tôt habitués à un niveau que beaucoup de restaurateurs lui auraient envié.
Ma mère me disait qu’elle aimait cuisiner et qu’elle prenait plaisir à faire tout cela pour nous. Moi, je ne voyais que le temps qu’elle passait derrière son plan de travail ou ses plaques de cuisson et… la montagne de vaisselle à faire.
Profondément dubitative, je décidais très jeune de passer le moins de temps possible dans ce lieu d’esclavage qu’était la cuisine.

ConPaintrairement à ma sœur Alice et peut-être aussi à Isabelle, notre petite sœur, je n’ai donc jamais appris à cuisiner.
Pendant longtemps, je n’en ai d’ailleurs pas eu besoin. Mon travail m’a pendant un temps amenée à passer tantôt mes déjeuners comme mes dîners au restaurant (aux frais de ma société). Je suis ensuite devenue une experte des plats surgelés ou préparés et… ai rapidement également su me constituer un carnet d’adresses de traiteurs.

Et puis, j’ai rencontré H2O qui contrairement à mes précédents compagnons ne savaient pas spécialement bien cuisiner et j’ai dû me mettre à la cuisine ; d’autant qu’à l’exception du gaspacho, de la paella et bien sûr de la charcuterie espagnole, je n’ai pas du tout été séduite par la cuisine espagnole et encore moins catalane.
Comme le pain était en plus particulièrement mauvais ici, je me suis même lancée dans la fabrication de pain !

Cela fait maintenant des années que je cuisine de manière intensive (et très bien selon mes invités qui sont des gens fort bien éduqués) mais à aucun moment, je n’ai éprouvé ce plaisir que ma mère pouvait et peut encore ressentir.
En revanche, j’ai réalisé que j’’étais capable de faire des choses que je n’aimais pas et même d’y consacrer des heures et des journées, parce que voir le plaisir des gens à savourer ce que j’avais pu préparer était en soi une récompense.

C'était une évidence : j'aimais l'idée de contribuer à rendre les autres heureux.
Ce jour là, j’ai alors compris que cuisiner pouvait s'avérer être un acte d’amour.

Tandis que je m’agite derrière mon plan de travail, il m'arrive parfois de penser à ma mère, de penser à l’enfant et l’adolescente que j’étais. Je ne peux alors m'empêcher de rire en considérant celle que je suis devenue..

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