Hier soir, nous donnions un concert de gospel dans une église aux alentours de Barcelona. Alors que nous interprétions Amazing Grace, j’ai aperçu dans le public une femme tout aussi émue que je l’avais été, il y a quelques mois de cela.
Je l’ai regardée fouiller nerveusement son sac à la recherche d’un mouchoir pour sécher ses larmes. Curieusement, ce simple geste a suffit à déclencher les miennes. Et c’est alors qu’a surgi, semblant sorti de nulle part, le nom de Psyblog. Et tandis que mes larmes coulaient tranquillement le long de mes joues, toutes mes pensées se sont tournées vers lui et je me suis surprise à lui dédicacer cette chanson.

Psyblog, je l’ai déjà brièvement évoqué ici. C’est ce psy plein de bon sens, d’humanisme et d’intelligence (parfois non sans humour) que j’ai découvert par hasard en juillet de l’année dernière et dont les écrits m’avaient tellement séduite que j’ai fini par avoir envie de découvrir plus amplement le monde des blogs. C’est grâce à lui que, de lien en lien, j’ai d’ailleurs fini par découvrir les vôtres.
C’est donc dire tout ce que je lui “dois” en plus du plaisir d’avoir lu et relu certains de ses écrits. Pourtant, j’ai très rarement laissé de commentaires mais ai bien sûr continué à le lire très régulièrement. Je m’étais donc sentie un peu frustrée de ne pas découvrir de nouveau billet depuis un certain temps. J’avais espéré que ceci n’était pas lié à des problèmes de santé qui semblait l’affecter dernièrement.
Avant hier soir, j’ai fini par découvrir les raisons de son silence.
Dominique Hougron, alias Psyblog, s’en était allé vers un ailleurs qu’il espérait meilleur.

Vous le savez, je ne suis pas croyante et je ne crois d’ailleurs pas qu’il l’était lui-même mais en lisant cela j’ai sacrément eu envie que cet ailleurs existe et hier soir, je me suis surprise à espérer qu’il ait enfin senti en lui cette grâce que j’associe tant à la lumière et à l’apaisement.

Alors pourquoi je vous parle de tout cela finalement au lieu de vous faire comme promis un résumé de mon mois de juin ?
Tout d’abord peut-être parce qu’en découvrant cette nouvelle, je n’ai pu m’empêcher de pleurer un peu. Une partie de moi m’a bien sûr admonestée en me disant que c’était ridicule. J’ai mis cela sur le compte de ma fatigue, de souvenirs du passé aussi… J’ai même été choquée lorsque plus tard au cours de la soirée et alors que j’évoquais ce qui s’était passé, H2O m’a dit qu’il était désolé pour ma perte ! “Ma” perte ??? Et oh, ça va pas la tête, je ne fais pas partie de la famille, d’ailleurs je ne le connaissais même pas.
H2O m’a très justement rappelé que nul n’était besoin de rencontrer les gens pour les connaître et pour créer un lien avec eux…
Et c’est finalement bien de cela dont il s’agit !
Je ne vous considère pas comme des amis mais il est indéniable qu’au fil de nos échanges un lien s’est créé, renforcé et parfois même resserré. Vous n’êtes jamais très loin dans mes pensées.
D’ailleurs depuis avant hier au soir, j’ai encore dans la tête un billet de Ksénia, un autre de Pakita, et puis des liens aussi vers des sites parfois (temporairement ?) fermés…
Alors voilà. A vous bloggeurs que j’apprécie tant, je voulais que vous sachiez que cette nuit, de manière plus intense que d’habitude, mes pensées vont vers vous, espérant que tout va bien ou en tout cas pas trop mal. Espérant surtout de tout mon cœur que vous saurez vous protéger et vous délester de ces poids parfois bien trop lourds à porter.

Humeur: Nobody knows the trouble I’ve seen – Mahalia Jackson

Des larmes pas de crocodile

Partager cet article