L’océan des possibles

La semaine dernière, nous avons réalisé qu’il nous fallait absolument organiser un voyage avant juin si nous ne voulions pas perdre plusieurs centaines d’€ que nous avons en vouchers aériens ainsi qu’un sacré nombre de points prime qu’H2O conserve depuis des années.

Ça tombe bien parce que, justement, nous adorons tous deux voyager et cela fait des années que nous n’avons pas pris de vraies vacances.
Nous avions bien prévu de partir en Birmanie l’année dernière mais avions dû reporter ce projet pour cause de déménagement -ou plus exactement du coût de celui-ci !

Ça tombe mal justement parce que côté finances, ce n’est toujours pas ça, c’est même encore moins qu’avant (mais je croise mes doigts toujours sans alliance ;-) parce que de récents évènements laissent présager que dans quelques mois, nous pourrons peut-être enfin faire preuve d’un peu plus d’optimisme)  et que… côté planning, c’est aussi pas mal compliqué.

Après délibérations relativement rapides entre les destinations qui nous plairaient et celles qui demeureront un doux rêve pour incompatibilité budgétaire ou climatiques,  nous finissons par nous mettre d’accord sur la période de voyage (juin !), le continent et… le fait que j’étudierai le week-end même diverses possibilités.

J’ai donc passé tout mon week-end et même une bonne partie de ma journée d’hier à rechercher des infos (aussi diverses et passionnantes que les distances entre 2 points, les temps de trajet, les horaires, hôtels, coûts, etc.), comparer et analyser différentes données pour mettre à jour les différentes combinaisons possibles avant de chercher à optimiser le tout.

Bref, une fois de plus, l’’excitation et le plaisir anticipé sur le “probable à venir” ont rapidement été oblitérés par cette partie qui peut s’avérer particulièrement laborieuse ainsi que les questions et dilemmes qui ne manquent jamais de surgir au cours de l’étude.

Pour  ajouter à ma prise de tête déjà bien dense car j’étudiais 4 destinations potentielles, H2O (grand spécialiste des surprises et idées à retard, quand ce ne sont pas des changements de dernière minute :-/ ) est venu me faire part qu’il avait un peu plus réfléchi et que, finalement, ce serait peut-être bien si… parce que… mais que (en voyant mon regard meurtrier)… ce n’était pas si grave finalement hein, on pouvait laisser comme ça.

Oui mais non a intérieurement fulminé (et un peu extérieurement aussi ) la nana* dont le degré d’énervement se situait désormais dans la zone rouge et qui avait pourtant déjà accepté tout aussi mentalement d’étudier et budgéter cette 5ème possibilité.
Parce qu’au fond de moi, je savais bien que si ce voyage s’avérait plus compliqué à construire que d’autres pourtant ô combien plus complexes, ce n’était pas tant le fait d’H2O que du mien.

En proposant à mes parents de nous accompagner, j’ai ouvert une dimension affective et émotive qui accroît mes doutes et les contraintes. 
Ce n’est pas simple mais c’est bien aussi.
Cela génère des inquiétudes et des froncements de sourcils mais cela me rend heureuse aussi.
Cela fait longtemps que j’aimerais qu’ils connaissent à leur tour le bonheur que l’on ressent à contempler de magnifiques paysages, à goûter des mets différents et exquis ou tout simplement  à se surprendre et s’amuser des différences.
Oui, cela fait quelques années déjà que j’ai envie de partager tout cela avec eux aussi et cette année... peut-être… finalement.

Humeur : L’océan des possibles – Michel Jonasz & Clarika

* Oui, il arrive que je semble me la jouer Alain Delon mais en fait, il s’agit d’une manifestation de mon instinct de préservation qui estime qu’une dissociation est indispensable pour ne pas sombrer dans la consternation devant mon propre comportement ! :-“