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Aux fils du temps...
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  • Des pensées futiles, délirantes ou grinçantes, des moments drôles (ou pas, parce que "así es la vida" ! ) pour pouvoir remonter les fils du temps quand je serai -encore- plus vieille et/ou au cas où ma vie commencerait à rimer dangereusement avec ennui.
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Aux fils du temps...
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26 septembre 2011

Histoire de poil… à gratter ?

 

 Dans les épisodes précédents d’ “Histoires à de poil” … (ici et ici)

(teint  teinteinteint teint teinteinnnt… -Musique du générique présentant une ressemblance troublante avec celle de Heroes version US car je me suis rendue compte qu’en France, ils avaient changé le générique et que… :-/ )
Terriblement traumatisée à l’âge de 15 ans et après des années d’errance et de désillusions, Mia pense enfin pouvoir toucher au bonheur… Mais cet inconnu avec qui elle a rendez-vous sera-t-il celui qui la révèlera à elle-même ? C’est ce que vous découvrirez dans l’épisode d’aujourd’hui.

 

Ah cette manucure / pédicure que j’attendais tant… bon, allez cette fois-ci, je fais court : à peine un désastre ! 
Pour ne pas risquer que tu t’évanouisses à la lecture d’un épisode sanglant, je ne te parlerai que de la pose vernis.
Je te préciserai tout de même que, de la même manière qu’Epuisé de la vie avait filé à l’anglaise [NC: curieusement, ici, on parle de s’en aller à la française ! ] Super Blonde m’a elle aussi abandonnée aux mains d’une mignonne philippine surgie tout d’un coup derrière elle et dont je n’ai même pas eu peur parce qu’elle était très souriante. (J’ai eu tort… J’aurais dû me souvenir que dans les films d’espionnage le bourreau qui s’apprête à torturer le gentil héros a toujours un sourire vers sa future victime)
Comme SB a eu l’air soulagée de la voir arriver, j’ai supposé que Miss Sourire était la pro des ongles car, bien qu’aucune explication ne m’ait été donnée, elle s’est assise à la place de SB, a brièvement regardé ce qu’elle avait fait à ma main gauche avant de faire de même de ma main droite. Enfin, ça c’est ce que j’espérais… 

Quelques coupures et écorchures plus tard, un nouveau problème se pose : trouver une couleur qui me plait.
En la voyant sortir du tiroir des rouges écarlates, assortis à mon sang, je l’arrête aussitôt et lui dis que je veux quelque chose de sobre et discret, dans les tons naturels.
Je la vois fouiller au fond de son tiroir et me sortir avec un grand sourire victorieux… un violet sombre pailleté et un marron hyper foncé irisé ! 
J’en suis à m’étonner de jusqu’où peut aller se loger le sadisme lorsque mon regard tombe sur la les couleurs de ses ongles soigneusement peints : moitié rose, moitié vert avec des petits points rouges sur le dessus. 
Tout s’enclenche alors dans mon cerveau : E = mc2 et je comprends même désormais pourquoi les espagnols me trouvent en toute circonstance élégante ! 
Plutôt que de perdre mon temps à expliquer ce que j’entends par sobre, etc., je plonge à mon tour mon regard dans son tiroir et en sors l’unique truc mat qui ne hurle pas “Crazy Saturday night fever” ! 
Il s’agit d’un beige qui hésite entre le jaunâtre et le blanchâtre et que je n’aurais dans d’autres circonstances jamais choisi mais… mais de toutes façons, pas la peine de m’appesantir dessus puisqu’il n’y en a plus assez dans le flacon. M’est avis que d’autres françaises sont passées par là !

Après s’être une troisième fois heurtée à mon refus de me voir appliquer un rose Barbie pailleté, mon bourreau un peu moins souriant va faire un tour…. dans la corbeille des vernis à vendre d’où elle revient avec un beige rosé irisé que j’accepte en désespoir de cause.
Je pense pouvoir enfin me replonger dans la lecture de mon livre au titre si prémonitoire lorsque je réalise tout d’un coup qu’elle s’apprête à me poser le vernis directement sans mettre aucune base.
Or, j’ai beau ne pas être une experte, s’il y a bien une chose que je sais, c’est qu’il ne faut JA-MAIS faire cela. Et sinon d’ailleurs à quoi ça sert que je me décarcasse depuis des années à acheter et à m’appliquer des bases ???
Je le lui fais donc remarquer de mon air le plus aimable possible (et j’y arrive car j’ai un problème : il m’est très difficile d’être désagréable avec quelqu’un qui me sourit !) et elle finit par me poser un truc transparent avant le vernis.

En attendant que le vernis sèche, je me risque à regarder enfin le miroir et là, THE choc : mon visage est parsemé de trainées noires. Or, t’ai-je dit que ma peau a une capacité toute extraordinaire à absorber la teinture et que bien sûr Epuisé de la vie ne m’a absolument pas appliqué de gel pour limiter un peu les dégâts ? Je ne suis pas d’une nature rancunière mais là j’en suis vraiment à souhaiter qu’il ne l ‘emporte pas au paradis.

Avant même que je n’ai le temps d’appeler à l’aide, Super Blonde surgit de derrière son comptoir d’accueil, me dirige vers l’ex-fauteuil de Tête à Claques et me demande aimablement si l’eau n’est pas trop chaude tandis qu’elle commence à procéder au rinçage et lavage.  
Ca y’est, je sens ma zénitude revenir. Je vais enfin connaitre ce moment de bonheur que j’attends depuis au moins 35 minutes. Je ferme les yeux tandis qu’un sourire illumine mon visage et… les rouvre presqu’aussitôt car déjà elle m’annonce qu’elle a fini mais surtout, que je continue à me détendre dans ce fauteuil et si si insiste-t-elle, car Miss Sourire va maintenant venir me faire la pédicure !!!
Je me sens soudain tellement épuisée que je n’ai même plus la force de dire quoi que ce soit, ni même de me faire des cheveux blancs (ce qui serait tout de même dommage vu qu’elle vient juste de m’enlever le surplus de teinture !) en pensant à mes pauvres doigts de pieds. J’ai juste l’énergie d’acquiescer que oui, pour les pieds, ce sera la même chose, une base (ou quelque chose qui y ressemble) et, oui, la même couleur, même si d’habitude, j’aime effectivement moi aussi varier mais là, pour une raison étrange… Oui, ce sera mieux comme ça !

Alors que je suis sur le point de refermer les yeux, je vois entrer une silhouette familière dans le salon. Stupéfaite, je me redresse. Non, je ne souffre pas d’hallucination : Epuisé de la vie a ressuscité et il semble même qu’il ait été réincarné en peintre en bâtiment si j’en crois le bac à peinture et le rouleau qu’il transporte ! 
J’en ai d’ailleurs rapidement la confirmation puisque je le vois s’agiter pour repeindre en blanc les 2 murs du salon (jusqu’alors oranges) qui se trouvent vers l’accueil.
Et je dois reconnaitre qu’il le fait avec une telle maestria que je commence à m’inquiéter : et si c’était en fait un peintre en bâtiment qui m’avait fait ma teinture ???

Je n’ai cependant pas le temps de méditer cela plus longtemps car :
- ma “pédicure” (long bain de pieds + 1 coup de râpe + 1 couche de base + 1 couche de vernis !) est finie,
- après avoir lui aussi appliqué ses 2 couches sur les murs, ex-Epuisé de la vie est déjà reparti… chercher un nouveau linoléum à poser ?
- Super Blonde se dirige déjà vers moi, en ayant, au passage, repoussé contre le mur récemment peint, la PLV de je ne sais plus quelle marque de shampoing !

Un poil dégoutée par le fait d’avoir dû marcher pieds nus sur le lino couvrant le sol et qui aurait bien besoin d’être changé… ou un peu plus nettoyé (!), je me réinstalle dans le fauteuil qui fait face au miroir et fais remarquer que j’ai encore des marques de teinture sur le visage et notamment sur la joue.
Pas de problèmes, SB a réponse à tout et me voilà badigeonnée avec un produit à l'odeur absolument épouvantable mais qui s’avère efficace.

Encore sous l’effet des vapeurs du produit détachant, je sens tout d’un coup mes cheveux se dresser sur la tête en l’entendant me demander combien de doigts elle doit couper ???
Tandis que je me demande comment lui faire comprendre diplomatiquement qu’il y a eu un malentendu et qu’elle ne doit surtout pas s’énerver, j’aperçois soudain dans le miroir qu’elle me montre en fait ses propres doigts. 
Je me sens tellement soulagée tout d’un coup que je refuse de songer à l’horreur à venir et me dis qu’après tout, si elle veut absolument couper les siens, ce n’est pas mon problème… à condition toutefois qu’elle s’arrange pour que le sang ne vienne pas éclabousser mon tee-shirt et mon pantalon qui, je te le rappelle, sont blancs !
Alors, quand elle me demande si “3 doigts, c’est OK ?”, j’acquiesce stoïquement (C’est là toute la bravoure des lâches !)

Très vite, je réalise qu’elle a heureusement dû comprendre qu’il existe d’autres moyens pour se débarrasser du vernis jaune fluo (délicatement strié de violet !) qui recouvre ses ongles puisqu’elle décide de couper… mes cheveux, au-dessus de ses doigts.
Je me tranquillise alors car je dois reconnaitre que… même avec de la javel, je n’étais pas certaine que les taches de sang partiraient !

Elle me fait remarquer que j’ai décidément beaucoup de cheveux mais cela ne doit visiblement pas être un problème pour elle car j’ai à peine le temps de lui répondre que je sais (because je l’ai entendu tout au long de ma vie !) qu’elle pose déjà ses ciseaux et saisit un sèche-cheveux en me demandant comment je veux être coiffée. Super Blonde, c’est en fait Wonder Woman : elle met autant de temps à te couper les cheveux que Lynda Carter en mettait à se transformer !

Et là… va savoir pourquoi… je ne pense pourtant pas être du genre à couper les cheveux en quatre mais… en regardant mes cheveux mouillés qui pendouillent tristement et un peu bizarrement de chaque côté, mon doigt ensanglanté et le vernis horriblement posé*, je sens une profonde lassitude m’envahir et n’ai qu’une envie : rentrer chez moi afin d’éviter de finir électrocutée de réparer les dégâts !

 

Durée totale de la session : 1H15, peinture des murs du salon comprise !

J’ai donc largement eu le temps avant mon rendez-vous suivant de :
- me relaver la tête afin de diminuer un peu les traces de teinture que j’avais encore sur tout le crâne,
- réappliquer 1 base + 2 couches de vernis sur tous mes ongles et pour la 1ère fois de ma vie, penser que finalement, je ne me débrouillais pas si mal,
- et enfin, de me recouper les cheveux car outre les échelonnages un peu bizarres sur les côtés, j’ai eu la surprise de constater que derrière, j’avais une mèche qui dépassait d’au moins 2,5 cm ! Ça fait combien de doigts, ça ???

Défrisée ? Moi ? Non, penses-tu….
J’ai les cheveux trop raides pour être frisée de toutes façons !

 

  * J’ai voulu faire des photos pour te montrer à quel point je n’exagérais pas mais il semble que l’appareil ait été encore plus horrifié que moi car il s’est refusé à enregistrer quelque chose d’aussi laid et a décidé de jouer le flou même pas artistique en refusant de faire la mise au point !

 

Humeur : Piece of my life - Monkey Business

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