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Aux fils du temps...
Aux fils du temps...
  • Des pensées futiles, délirantes ou grinçantes, des moments drôles (ou pas, parce que "así es la vida" ! ) pour pouvoir remonter les fils du temps quand je serai -encore- plus vieille et/ou au cas où ma vie commencerait à rimer dangereusement avec ennui.
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Aux fils du temps...
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15 septembre 2011

Coiffeur, ma hantise

 

Suite à un méga traumatisme avec un “coiffeur-visagiste” (Glups) lorsque j’avais 15 ans , j’avais décidé non seulement de ne pas retourner au lycée mais aussi de ne plus jamais remettre les pieds chez un coiffeur.

Mais... même si ce jour-là mon père a  frôlé la crise cardiaque (et ma mère l’évanouissement), leur compréhension de mon drame ne s'est pas étendue au point d’accepter de me faire une lettre d’excuse pour 3 mois, le temps que mes cheveux repoussent ! 
En revanche, j'ai aisément tenu la seconde partie de cette promesse... jusqu’à il y a quelques années, lorsque j’ai commencé à voir apparaitre un nombre tellement important de cheveux blancs que si j’avais continué à les arracher, on aurait pu penser que je souffrais d’alopécie aigüe ; car il faut que tu saches que vivre avec H2O, c’est merveilleux (sans ironie, là) mais ça équivaut aussi à tourner toutes les semaines un remake de l’Amour du risque -le glamour et les millions en moins !  

Or… même si je ne sais pas battre des cils, n’ouvre jamais un magazine féminin (même chez le médecin ou le dentiste) et n’avais jamais mis les pieds dans un institut de beauté avant 35 ans, figure-toi que je suis quand même un minimum coquette ! 

Je me suis donc rendue dans mon supermarché préféré et après avoir lu pendant au moins une 1/2H tous les versos des boites de teintures, ai acheté celle qui à priori était la plus facile à appliquer. Je me suis ensuite précipitée chez moi, toute excitée à l’idée de cacher enfin mes capillaires de mémère.
C’est ainsi que j’ai dû me rendre à l’évidence : le fait d’avoir largement amélioré au fil des ans ma capacité à manier les ciseaux [il faut dire qu’au début, je me les coupais en descendant l’escalier en courant pour ne pas arriver en retard au lycée. Les résultats se sont donc avérés... originaux... ] ne m’avait pas préparée au maniement des tubes et pinceau (et mes quelques expériences en gouache et aquarelle ne m’aidaient pas plus). 

Après cet essai pas du tout concluant dans ma salle du bain qui m’a tout de même valu de devoir lessiver les murs pendant tout 1 après-midi, racheter un rideau de douche et transformer en serpillère 3 serviettes que j’aimais beaucoup, j’ai pris mon courage à deux mains pour franchir le seuil du cabinet du dentiste d’une peluqueria comme ils appellent ça ici.
Et figure-toi que comme, mine de rien, je suis vachement courageuse, je vais jusqu’à m’aventurer désormais 3 fois par an dans un salon, sans même avoir besoin de faire des exercices de respiration avant ou de me préparer psychologiquement.
Comme en plus, je suis maintenant entrainée à vivre dangereusement, je vais même jusqu’à en tester un nouveau à chaque fois dans l’espoir de trouver un jour THE coiffeur qui comprendra toute mon envie de changer de tête ET saura me proposer quelque chose qui ne me laissera pas craindre de sortir de chez lui en état de choc (!). 

Au bout de 5 ans d’expérimentations diverses et variées dans à peu près tous les coins du monde, j’en suis arrivée à la conclusion que, soit les vrais visagistes sont un mythe, soit ils se la jouent Cindy Crawford et refusent de se lever le matin pour moins de 41€

Je vais donc voir ceux qui ont trop la trouille de se retrouver égorgés avec leurs propres ciseaux pour faire preuve d’initiative et se contentent de me demander combien de cms ils doivent couper, si je veux un dégradé ou non et d’exécuter ce que mon imagination très limitée leur propose comme variation : raie à gauche ou à droite et brushing des pointes à l’intérieur ou à l’extérieur… avant d’encaisser leurs 40€ pour la “totale”  [couleur + lavage + coupe + séchage et “peignage” (la traduction que me propose mon dico pour ce dernier terme est coiffure mais je trouve ça un peu bizarre. D’où ma traduction approximative. Si quelqu’un peut me dire comment on dit ça en français, je l’en remercie d’avance)].

Tout ceci pour dire que c’est sans appréhension et même avec une méga excitation que j’ai acheté il y a quelques mois de cela (via un site d’achats groupés)  “un service complet de beauté chez “Pepe Styliste” comprenant : coupe, lavage, séchage et couleur, massage capillaire + manucure et pédicure”.
Je dois reconnaitre que sur le coup, je me suis un peu inquiétée de savoir si leur prestation allait vraiment suivre l’ordre d’énumération de leur annonce mais comme ce salon de coiffure n’était pas trop loin de chez moi et surtout…. que le tout ne coutait que 25 € (au lieu de 99 comme le précisait l’annonce), je n’ai pas hésité longtemps. 

J’ai en revanche attendu d’avoir une bonne longueur de cheveux blancs avant de prendre RV pour… aujourd’hui !

Ce matin, je me lève donc plus tôt que d’habitude mais de super bonne humeur en pensant à ma session cocooning en fin de matinée. C’est bien simple, si je savais siffler, je m’en donnerais à cœur joie sous la douche tant je me sens extatique en pensant à ces 3 heures de bonheur (estimation que je fais en tenant compte des différents temps de prise de couleur et séchage) et décale en conséquence un RV. 

Le soleil tape comme un dingue, le taux d’humidité dépasse allègrement les 83% annoncés, les mouettes ne cessent de crier au dessus de ma tête, une pouf manque de me rouler sur le pied avec sa poussette et bien sûr ne s’excuse surtout pas mais JE M’EN FOUS parce que m’attendent 3H de papouilles et zénitude.


Et sur ce, je te laisse sur ce moment de suspense intolérable et je te raconte la suite demain.

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