Et je te dis vous…

Elle m’écrit  : “Quelle beauté d'âme et de lumière tu as en toi !”  (…) et conclut “Quel beau cadeau d'avoir la chance de vous (moi et H2O, qu’elle trouve “adorable”) connaitre !”

Je suis à la fois surprise et émue, troublée aussi car je ne parviens pas aisément à m’associer à ces jolis mots…
Est-ce ceci que je projette ? Est-ce effectivement en moi ? Quel regard, du sien ou du mien, s’approche le plus près de l’être ?
Puis un immense sourire m’envahit toute entière parce que ses derniers mots entrent en parfaite résonnance avec ceux que j’avais utilisés pour parler de ma rencontre avec elle.

Au retour d’une soirée samedi dernier, j’avais commencé à écrire : J’ai la chance de faire de très belles rencontres ! 
Je n’avais pu aller plus loin car ces mots à peine posés, des visages s’étaient télescopés dans ma tête : son beau visage énergique et réjoui que je venais de quitter, celui de Max dont j’avais appris quelques heures auparavant le décès et puis, celui de Floriano que j’avais rencontré le samedi d’avant, lors d’une autre soirée et que j’avais pourtant déjà envie de considérer comme un ami, tant notre complicité était grande, tant tout fluait...

Je me souviens avoir songé une fois de plus que la vie était décidément étrange.
Ce n’était pas la 1ère fois qu’elle m’enlevait quelqu’un mais jusqu’alors, jamais, je n’avais réalisé qu’elle plaçait aussi parallèlement sur mon chemin de nouvelles personnes, comme pour m’obliger à m’ouvrir à de nouvelles voies, de nouvelles perspectives.

Une porte qui se ferme… et pleins d’autres qui s’ouvrent... à la condition d’avoir su maintenir sa propre porte au moins entrebâillée, juste pour voir… voir celles des autres s’ouvrir…
Et des visages et des prénoms de surgir….
Ma tête et mon cœur sont désormais pleins d’hommes et de femmes avec qui je peux conjuguer au passé comme au présent, à la 1ère comme à la 2ème personne, les verbes échanger et réfléchir, pleurer et rire, regarder et sentir, respecter et admirer et surtout… compter et aimer...

J’ai dû attendre d’avoir 30 ans pour penser que la vie pouvait être un cadeau.
Comme il est étrange de penser qu’il m’en aura fallu encore 13 pour comprendre à quel point elle était finalement profondément généreuse avec moi.

Oui, Calista, tu as raison, c’est un magnifique cadeau que la vie nous fait encore, à toi comme à moi !

Humeur : Madredeus - Haja o que houver