Tra(d)ición ?

En catalogne, il existe une bien jolie fête le 23 avril : la diada de Sant Jordi (le jour de Saint Georges, patron de la Catalogne).
Ce n’est pas un jour férié mais ont peut avoir quelques doutes en voyant la foule déambuler de bon matin dans les rues de Barcelone et se presser autour des innombrables stands décorés avec la bannière catalane.
Le doute s’accentue d’ailleurs en milieu d’après-midi lorsque des annonces et de la musique diffusées par d’énormes haut-parleurs donnent au centre-ville une ambiance de fête foraine.

Pourtant, certains osent comparer cette journée à une 2nde Saint-Valentin sous prétexte que les amoureux (ou pas) s’échangent des cadeaux.

Mais attention, pas n’importe quel cadeau !

A l’origine, la tradition veut que l’on s’offre une rose (si tu veux un bouquet, il est donc préférable de cultiver un bon nombre d’amants).

Au début du 20ème siècle un écrivain et éditeur Barcelonais qui avait aussi un sacré sens des affaires a décidé d’instaurer une fête du livre qui est venue se greffer sur le jour de Sant Jordi, en hommage à la mort de Cervantès et Shakespeare (merci Wiki) .
Depuis, tous les 23 avril, les femmes continuent à recevoir une unique rose tandis que les hommes (ou les nanas comme moi qui n’aiment pas les roses) se voient offrir un livre.

J’aime bien l’idée de respecter les coutumes des endroits où je me trouve et du coup, avec H2O, on s’est parfois mutuellement offert un livre mais ces dernières années, la simple idée de devoir me retrouver coincée dans une foule m’a tout simplement semblé insupportable, tout comme l’idée de devoir acheter un livre sur commande d’ailleurs.
Ou serait-ce le souvenir de m’être fait embrasser à pleine bouche dans la rue par le gardien d’immeuble de mon quiro, sous prétexte que le jour de la Sant Jordi, c’était la tradition de se saluer ainsi ???

Dans la série mensonges, en discutant avec mon ami Paco ce même jour, j’ai une nouvelle fois été surprise par le nombre de catalanes (et peut-être d’espagnoles) qui trompent leur conjoint. Entre celles qui attendent d’être en couple pour oser enfin le draguer et les récits d’autres copains qui ont souffert ou profité des envies d’ailleurs, je vais finir par me demander s’il ne s’agit pas là finalement d’une autre tradition !

Humeur : Yandar & Yostin - Te pintaron pajaritos