Mai, mai, mai, joli mai, mais…

La vie n’est décidément pas souvent toujours bien faite.
J’en ai une fois de plus la preuve.
Par exemple, là, je devrais être en train de te décrire des trucs complètement diiiiiiiiingues et passionnants censés te faire mourir d’ennui d’envie du genre : j’ai vu Gwyneth Paltrow (ou plus exactement je l’aurais vue si j’avais daigné tourner la tête lors du concert de Coldplay où H2O m’avait trainée, pensant, le pauvre, me faire plaisir à l’occasion de mon anniv) ou encore je suis quelqu’un de tellement formi, formi, formidable que ma voisine avec qui je n’ai eu aucun échange depuis des mois m’a laissée un magnifique bouquet de fleurs sur mon paillasson et, plus fort encore, j’ai un coach qui a accepté de m’entendre parler de mes petits et gros problèmes boulot sans broncher (normal, c’est son job) mais aussi sans rien encaisser (et, là, je parle d’argent !).

Bien sûr la liste n’est pas exhaustive mais… tu devras faire appel à ton imagination parce qu’au lieu de ça, je vais te conter la raison de ma disparition de la blogosphère et même de l’arrêt –temporaire- de projets 1 et 2 : le 8 mai dernier (C'était mon appel à moi ;) ), un miracle est arrivé !!!
Enfin, ça c’est que j’ai pensé au début… lorsqu’après des années de consultation quotidienne des annonces immobilières et alors que je n’y croyais plus, j’ai enfin trouvé la perle rare : un appartement remplissant la plupart des critères de sélection imposés par H2O dans l’espoir de pouvoir rester ad vitam aeternam dans notre appartement qu’il adore.
Or même si notre appartement est merveilleusement situé, plutôt très sympa et surtout hyper silencieux, il est un peu petit et surtout… cela va bientôt faire 9 ans que nous y vivons ! Et pour moi qui ne suis jamais restée plus de 4 ans au même endroit, c’est déjà une éternité.

Bref, même si ce n’est pas aussi excitant que New York dont je rêve ou même Chicago que j’adore, et que c'est même encore Barcelona, c’est tout de même un changement et comme dirait l’autre, même si je ne joue pas du piano debout, pour moi, cela veut dire déjà beaucoup.
Car 9 ans dans la même ville et presqu’autant dans le même appartement, je n’en pouvais plus. Tout mon être criait que j’allais finir par être consumée par cette immobilité qui s’apparente tant à de l’immobilisme à Barcelone.
Est-ce pour cela que je me suis autant emballée et qu’entre mon enthousiasme (un peu inconsidéré !) et ma peur de laisser passer une telle opportunité (alors même que nous avions un agenda hyper compliqué du fait des très nombreux déplacements d’H2O et de 2 voyages programmés jusqu’à fin mai qui ne nous laissaient guère de marge), j’ai fait fi de toutes raisons et réflexion.

La mort dans l’âme, H2O s’est résolu à signer ce nouveau contrat de location le jour même de nos fiançailles et lendemain de mon anniversaire. J’ai souri en lui disant que c’était de bon augure.
Peu convaincu, H2O a acquiescé en me disant que c’était vraiment parce qu’il m’aimait.
Je l’ai fait taire avec un baiser.
Je ne savais pas encore à quel point je me trompais.