Début d’année

Pendant qu’H2O parcourt tout San Francisco et New York (enfin c’est ce qu’il est supposé faire car il doit toujours se faire pardonner mon traumatisme engendré par Noël 2011) pour me trouver des Orbit Citrus Mint (chewing gums que j’adore mais introuvables ailleurs qu’aux US et qu’à priori ils vont en plus arrêter :-(. A croire que depuis que je ne vis –ni vais- plus là-bas, leurs ventes ont chuté… ), je poursuis de mon côté ma quête de choses réjouissantes bien que non comestibles (car, non, je ne suis pas qu’un estomac sur pattes jambes).

Alors, forcément, je suis obligée de parler de vous parce que certains de vos billets m’ont, n’ayons pas peur des mots, éblouie, enchantée, émotionnée (incroyable, le mot existe !) ou encore éclatée (de rire) et je vous en remercie d’ailleurs encore ici.

Mais bon… comme vous commencez à le savoir, je suis une nana pénible et j’aurais donc bien aimé trouver de manière plus concrète et dans ma “real life” des trucs qui me fassent avoir un sourire de banane mais… là, ça s’est avéré sacrément plus compliqué.

Par exemple, j’ai bien pensé à m’émerveiller du fait que la bêtise humaine et l’irresponsabilité semblaient être sans limite et que tout d’un coup, ça leur donnait une dimension presque cosmique à défaut d’être comique mais ça m’a tout de même semblé un peu cynique.

Du coup, j’ai essayé de m’extasier sur le flegme dont j’ai su faire preuve pendant tous ces jours sans internet parce que au lieu de faire un remake d’un Almodovar, j’en ai profité pour faire un méga ménage hivernal dans mon chez moi physique et virtuel (ordis et téléphone ont été débarrassés de programmes et fichiers désormais inutiles et mon carnet d’adresse s’est quant à lui trouvé allégé de pratiquement 200 contacts !!!), visionner enfin la série Homeland (que je recommande fortement), finir des bouquins en cours dont Taliban (que je recommande tout aussi fortement sinon plus et pas seulement parce qu’A. R. est devenu un ami) et même attaquer 1Q84 mais ça m’a semblé tout de même un peu… trop laborieux.

Et puis… à peine reconnectée au monde, tout s’est précipité depuis mercredi dernier :
notre portier (un type très bien et intelligent) sonnant un soir à la porte pour m’annoncer qu’il s’était fait virer pendant les fêtes (!) et me saluer une dernière fois, Chiodo en plein baby blues, ma soeur Alice au bord de la séparation, ma copine Ines qui vient de perdre sa maman, mon amie Montse qui s’est reçue un énorme coup dans la tronche à cause d’un me-pardonnez-même-pas-le-terme-parce-que je-ne-m’en-excuserais-pas-gros-connard bien manipulateur, plus quelques autres trucs finalement sans grande importance à côté de tout cela.

Bref,une liste d’évènements pas drôles du tout mais dont j’ai pourtant envie de me souvenir parce que, comme le disent si bien les gens qui ne savent pas quoi dire mais se sentent pour autant curieusement obligés de dire quelque chose, c’est la vie !
Plus exactement, c’est une partie de la vie de gens que j’aime ou apprécie et que, forcément, cela influe donc aussi sur la mienne.

Ceci étant dit, moi, je vais bien.
Eux, un peu mieux après que j’ai fait mon “boulot” de conseillère   amie   clown   analyste (certains ont même eu le droit de cocher plusieurs cases !).
Et je viens finalement de trouver de vraies raisons de me réjouir :
- Autour de moi des personnes que j’apprécie et aime me font suffisamment confiance pour accepter de partager sans fards leurs problèmes et leur souffrance,
- J’ai des parents qui ont bien des défauts mais qui sont finalement et avant tout profondément généreux et certainement pas égoïstes ni égocentriques (contrairement à certains membres de la famille d’H2O… ) et surtout… toujours vivants.
- Et puis… même si je n’arrive pas à faire de l’humour sur tout et que parfois, il m’est un peu difficile de garder de la distance par rapport à certaines choses, et bien oui, je vais quand même bien, et je suis capable de continuer à apprécier les sushis (entre beaucoup d’autres choses), rire de certains délires, m’intéresser à pas mal de sujets et même… de m’enthousiasmer pour un nouveau projet !
Bref, à me sentir en vie et pleine d’envies…

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