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Aux fils du temps...
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  • Des pensées futiles, délirantes ou grinçantes, des moments drôles (ou pas, parce que "así es la vida" ! ) pour pouvoir remonter les fils du temps quand je serai -encore- plus vieille et/ou au cas où ma vie commencerait à rimer dangereusement avec ennui.
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Aux fils du temps...
Archives
10 novembre 2011

Parole de coiffeur

 

 

Suite à un nouveau problème de connexion internet,
la sortie de ce billet (écrit le 9/11/11)aura été retardée d’un jour…

 

Coiffeur (FILEminimizer)En vue de notre week-end chez des amis et surtout de notre anniversaire de mariage avec H2O, je décide hier de faire un effort et de remettre enfin les pieds chez un coiffeur.
Pas originale pour un sou (en fait 43€ !), je demande une couleur pour cacher mes 6,3 cm de cheveux blancs que l’on voit à nouveau et une coupe.
Comme je n’ai décidément plus peur de grand chose, je laisse une fois de plus carte blanche en posant comme seule contrainte le fait de garder une longueur suffisante pour pouvoir me faire un chignon.

C’est ainsi que je m’abandonne entre les mains d’Igor qui comme son nom ne l’indique pas, vient du Brésil. En fait, j’en profite aussi et surtout pour me plonger dans le manuscrit du 2ème bouquin d’un ami car… pas de RV chez le coiffeur sans un livre dans mon sac !
Trois avantages à cela :
- Disposer de 2 bonnes heures à la suite pour lire et diminuer ainsi plus rapidement ma pile de livres en attente (qui a d’ailleurs sacrément augmenté en 1 semaine !!)
- Éviter d’avoir à fixer d’un œil vide ou horrifié le miroir because je ne sais pas toi mais en ce qui me concerne, les cheveux mouillés qui pendouillent de chaque côté, ça ne m’avantage pas particulièrement
- Et surtout, couper court aux conversations passionnantes que je ne manquerais pas d’avoir avec les coiffeurs si je leur donnais une opportunité de me parler.

Malgré la pause shampoing et surtout certaines difficultés à comprendre la valeur temps de l’argent (que cet ami essaye pourtant d’expliquer le plus clairement possible mais je suis une branque en finances), j’avance à grands pas dans ma lecture tellement je suis concentrée.

Mais… j’ai le malheur de rire au détour d’une phrase (car ce livre est à l’image de son auteur : très intéressant et… bourré d’humour) et Igor qui est astreint au silence depuis plus d’1 heure et demie et n’en peut certainement plus saisit aussitôt cette occasion pour me faire admirer la couleur de mes cheveux.
J’hésite un instant à lui répondre mais force m’est de reconnaître qu’il a jusqu’à maintenant été plutôt très sympa : discret, plutôt attentionné et surtout, il m’a fait un super massage crânien.
Bref, je me dis que je peux tout de même faire ce petit effort pour lui faire plaisir ; d’autant qu’il insiste en disant que vraiment il est super content de cette couleur qui est vraiment parfaite sur moi.

Je finis donc par rapprocher mon visage du miroir et me lance dans une observation attentive de mes cheveux comme s’il s’agissait d’un tableau de Malévitch ou Soulages. Bon, il semble qu’il ait fait une couleur un peu plus claire que celle de mes cheveux (qui sont tellement sombres et épais qu’ils donnent l’impression d’être noirs), une sorte de marron foncé tirant très légèrement sur l’acajou. Ok, pourquoi pas ? Tant que ça remplit son office, c.a.d, couvrir mes cheveux blancs, ça ne me pose aucun problème, d’autant que j’ai l’impression qu’on m’a déjà fait quelque chose comme ça.
Je lui souris et lui dis que cela me parait effectivement bien et… vois qu’il attend que je développe un peu plus (ou que je montre plus d’enthousiasme ?).
Or, je veux bien me montrer sympa mais je ne vais tout de même pas mentir pour un truc aussi débile.  Je lui explique donc qu’en fait je n’ai pas l’habitude de prêter attention à ce genre de choses.
A travers le miroir, je le vois me fixer avec un peu de surprise et m’examiner attentivement avant de conclure d’un air péremptoire, tout en hochant la tête :
- Tu n’es pas prétentieuse, toi ! C’est bien, mais tu sais ? Tu devrais quand même l’être plus. Un peu c’est quand même bien. C’est même important !

Trop stupéfaite pour répondre à cette leçon que me donne ce gamin qui ne doit même pas avoir 25 ans, je replonge dans le futur bouquin.
Un quart d’heure plus tard, Igor a fini mon brushing.
Comme il se doit, je jette un coup d’œil au miroir pour admirer le chef d’œuvre et…  ravale aussitôt mes sarcasmes car le résultat final n’est pas mal du tout.

C'est décidé ! Si dans 3 mois, Igor bosse encore là-bas, il aura le droit de me donner une autre leçon de morale.

 

Humeur : Anna Calvi - No more words

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