L’être et le faire
Lorsque j’ai vu Calista hier, j’ai essayé de lui faire comprendre que l’on n’avait pas besoin de faire pour être.
Elle a objecté qu’il m’était facile de dire cela car mon parcours professionnel m’avait à un moment donné permis de penser que je n’avais plus rien à me prouver.
J’ai admis que cela m’avait effectivement certainement aidée à ne pas ressentir aujourd’hui le besoin de faire ou de réaliser des choses mais je lui ai également rappelé que cela ne m’empêchait cependant pas de douter à nouveau de mes capacités et même de continuer à ignorer si ma vie avait véritablement un sens.
Je comprends bien sûr sa préoccupation car je connais bien moi aussi cette pression sociale à faire et à avoir et pourtant… je n’ai aucun problème à répondre “rien” lorsque l’on me demande ce que je fais ou ce que j’aimerais faire.
D’où me vient vraiment cette distinction que j’ai faite il y a bien longtemps entre ma “fonction sociale” et ce que je suis ?
Depuis un peu plus d’un an, j’ai fini par intégrer dans mon mode de réflexion l’hypothèse que la vie avait peut-être un sens et que par conséquent, notre vie, peut-être une raison d’être. D’où me vient alors cette apparente absence de nécessité à “faire quelque chose de ma vie” ?
Pour une raison toute aussi inconnue, il me semble que ma réalisation (si toutefois ceci à un sens) ne passera pas par le “faire” mais plutôt par le fait d’être “moi” au maximum de ce que je suis.
Ce soir, après ma conversation avec Chiodo, survient toutefois un doute : et si l’être était malgré tout connecté avec le faire ?