Une sonnerie et des hommes
Hier soir, concert au Philarmonie de Berlin.
Pierre-Laurent Aimard a choisi d'ouvrir son concert avec La lugubre gondola nº2 de Liszt.
Un morceau d'une modernité incroyable que je ne connaissais pas (mais que je trouve envoutant) et dont l'interprétation me semble particulièrement complexe tant elle requiert, me semble-t-il un jeu parfaitement maîtrisé pour traduire toute l'expressivité et la subtilité des phrasés.
Soudain résonne la sonnerie d'un mobile. Des notes joyeuses semblent se répéter à l'infini...
Exaspéré, le pianiste s'interrompt brutalement et s'en va.
Silence consterné dans la salle suivi d'une certaine frénésie de part et d'autre. Bruits de vestes et manteaux que l'on déplie, de sacs que l'on ouvre... Doute ou véritable oubli ?
Certes, il n'y a pas eu d'annonce pour demander que chacun éteigne son portable mais... était-ce véritablement nécessaire ? Il semble que oui. Même ici !
Humeur : Liszt - Lugubre Gondola nº2 (je ne suis malheureusement pas parvenue à trouver une interprétation aussi bonne que celle de P-L A qui fut absolument envoutante mais cela vous donnera malgré tout une idée)