- Tiens papé, touche, là !
Et mon père de laisser sa petite fille de 3 ans guider sa main vers son épaule.
- Tu sens ?
Perplexe, mon père commence à tâter la petite épaule en se demandant si elle a pu se déplacer quelque chose.
Mais Minifay l’arrête aussitôt et plaque avec autorité la main de mon père sur son omoplate.
- Maintenant. Tu sens là ? C’est son petit pied qui a bougé, lui dit-elle avec un immense sourire.

Ah, c’est vrai, je ne t’ai pas dit: ma deuxième petite sœur est enceinte Clignement d'œil

Comme Minifay est une grande fille maintenant, elle va à l’école et pour ce faire, elle prend le car avec les autres enfants du village.
Lundi, ma sœur revenait d’un rendez-vous médical et a pensé faire une bonne surprise à Minifay en allant la chercher à l’école. Elle la guette donc, souriant d’avance aux cris de joie que la puce ne manquera pas de pousser en la voyant.
La cloche sonne enfin. Minifay sort. La voit. Se fige. Et repart en courant vers l’école.
Inquiète de ne pas la voir ressortir, ma sœur part à sa recherche et finit par la trouver.
Minifay lui explique alors, pas contente du tout, qu’elle ne veut pas rentrer avec elle mais prendre le car avec les autres. Manque de chance pour elle, le car est parti entre-temps.
- Elle a fait la tête à ta sœur toute la soirée me raconte alors ma mère en riant.
Puis elle ajoute pensive :
- Elle me fait penser à toi… (oui, je sais, moi aussi, j’avais un sacré carafon !)
- Toi aussi tu étais super heureuse d’aller à l’école pour retrouver tes popains et tes popines (ma mère adore me rappeler que pendant un moment, je n’arrivais pas à prononcer le son “ke”) alors que moi, j’étais super angoissée à l’idée de te laisser.

Alors, je pense à Psyblog et aux articles qu’il a pu écrire et plus particulièrement à celui sur la rentrée et je pense, “pas tant que ça ma petite maman, pas tant que ça” et je la remercie en silence pour nous avoir permis de grandir sans freiner notre indépendance.

[Edit : en voulant mettre un lien sur son article à propos de la rentrée et de la séparation, je découvre 2 nouveaux billets de Psyblog, dont un qui traite curieusement de la relation empoisonnée/emprisonnée entre une mère et sa fille... ]

les mots de Minifay

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