Lorsque j’ai annoncé que nous allions déménager, la réaction de nos amis et relations m’a fait sourire. J’ai pensé que décidément les gens faisaient parfois une montagne de pas grand chose.
Je recevais leurs soupirs et leur air accablé avec un sourire un rien paternaliste en leur rappelant qu’avec une bonne 20aine de déménagements derrière moi, j’avais tout de même une certaine expérience et en plus, cette fois-ci, j’allais me payer le luxe d’avoir de vrais déménageurs qui, top du top, allaient même tout mettre en carton.
Autrement dit, ça allait être une opération relax ou presque.

Si mes amis étaient un peu moins mes amis, sure qu’ils ne se priveraient pas de me paraphraser en ricanant parce que… je n’ai pas tardé à payer ma légère condescendance et au prix fort en plus.
Plusieurs raisons à cela : En Espagne (ou en tout cas à Barcelona) les choses les plus simples peuvent parfois prendre une tournure hyper compliquée. L’infrastructure même de l’immeuble est particulièrement limitative. Jamais non plus je n’avais eu à déménager autant de choses (H2O a beaucoup mais alors vraiment beaucoup de mal à jeter) pas plus qu’à devoir effectuer quelques aménagements mais surtout peut-être, jamais je n’avais cumulé autant de circonstances contraires

J’avais d’ailleurs commencé la rédaction long billet où je décrivais en long et en large mon soap opera estival mais la série noire a continué et mon PC pourtant pas si vieux que cela m’a lâché à son tour avant que je n’ai eu le temps d’achever la liste fort longue de mes petits et grands malheurs.
J’ai beau eu le supplier avec des tremolos dans la voix de ne pas me quitter, qu’après un nouvel écran (erreur de diagnostic de ma part !), je lui offrirais une nouvelle carte graphique et cesserais de l’exploiter en ces chaudes journées d’été, il m’a fait comprendre que c’était trop tard en refusant de redémarrer !

Mais finalement, c’est peut-être mieux ainsi. Cela t’évitera la lecture d’un billet pas du tout passionnant où je te parlais de mes déboires avec Telefonica, l’installateur de cuisine, l’architecte et l’administrateur de l’appartement, l’entreprise de déménagement (pour ne citer qu’eux !) ainsi que de quelques autres petites réjouissances qui en s’ajoutant les unes aux autres m’ont presque valu de faire un remake à moi toute seule de femmes au bord de la crise de nerfs !

En résumé :
Le pré-déménagement a été un cauchemar.
Les 2 demi-journées de déménagement, un test de résistance pour les nerfs auquel j’ai lamentablement échoué comme tu pourras un peu le lire plus tard.
Quant à l’après déménagement… euh… une longue et pénible expérience que je parviens heureusement à conjuguer au passé, même si certains problèmes demeurent et ne trouveront sans doute pas leur solution car que je ne dispose plus d’aucune action ni recours.

Pour autant, la boule dans l’estomac que m’a laissé un temps mon moi profond tant épris de justice et d’honnêteté a semble-t-il disparue.
A mesure que les meubles et les choses trouvaient leur place autour de moi et que l’espace se révélait enfin de nouveau, j’ai senti mon esprit se tranquilliser et un sentiment d’harmonie poindre de nouveau.

Et puis… tout n’a pas été totalement négatif.

Par exemple, quelques semaines avant le déme´nagement mon mobile m’a lâchée. Sur le coup, je n’y ai vu qu’une nouvelle raison de râler parce que ce n’était vraiment pas le moment avec tous les frais qu’on avait déjà mais je me suis tout de même résolue à une fois de plus casser ma tirelire en me disant que ça pourrait toutefois m’être utile dans le cadre du déménagement. Bien m’en a pris : 2 jours après l’avoir reçu et 11 jours avant la date prévue, on nous coupait par surprise notre ligne internet et téléphone fixe !!!

Dans un autre genre, même s’ils ont contribué à une forte dégradation de ma relation avec mon banquier et sont à l’origine de bonnes prises de tête et même de frôler la crise de nerfs je m’extasie aujourd’hui encore de toutes les qualités de mes nouveaux « gadgets » de ménagère de moins de 50 ans. Tu peux rigoler dans ton coin va mais c’est bien parce que tu n’as jamais entendu le silence (!) de ma merveilleuse machine à laver qui essore en plus tellement bien que le linge en sort presque sec. Et je ne te parle même pas de mon super frigo qui est censé me dispenser désormais de tout nettoyage (faut pas rêver quand même) dégivrage !!!
Avoue lecteur que tu baves de jalousie devant toutes ces merveilles qui font désormais de moi une real housewife épanouie.

Bon, en fait, tout ça, ça compte (et pas qu’un peu comme tu pourrais le constater en voyant les factures) mais j’avais à l’origine autre chose en tête lorsque je me référais à des choses positives.
Toutefois, je t’en parlerais dans un autre billet sinon je risque encore de retarder la parution de celui-ci et on ne sait jamais ce qui peut se passer… Mon MacAir qui chauffe un max et rame complètement pourrait à son tour décider de me lâcher ! Et ne me dis pas que je suis parano STP !

Humeur : Nina Simone – Feeling good (si, si, malgré tout)

Quelques mois…

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